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Mise en application de la méthode OPPERET sur Optimu

Disponible dans le logiciel Optimu depuis plus de 10 ans, la fonctionnalité OPPERET est intégrée au module de Gestion des moyens de mesure. Elle permet de mettre en application simplement les préconisations de la méthode du même nom pour optimiser les périodicités d’étalonnage.

Il nous a donc semblé opportun dans ce cadre de vous livrer quelques rappels sur OPPERET qui peut constituer un premier pas à la mise en place d’une démarche de réévaluation des intervalles de confirmation métrologiques dans l’entreprise sur la base d’une analyse de risques.

OPPERET, c’est quoi?

La méthode OPPERET (OPtimisation des PERiodicité d’Etalonnage) est une méthode rationnelle, relativement simple, applicable après une mûre réflexion et la forte volonté de s’impliquer dans la démarche de réduction des coûts de l’entreprise en général et de la vérification des équipements de mesure en particulier.

Initiée par la société EADS et présentée en annexe de la FD X07-014, elle fait également l’objet d’un guide édité par le  Collège français de métrologie  en septembre 2005.

Elle permet de calculer les périodicités d’étalonnage des équipements de mesure en prenant en compte différents critères. Elle intègre ainsi la notion de risque lié à des facteurs qui peuvent dégrader ou améliorer la qualité de la mesure, sans oublier les contraintes de coût ou d’organisation et la capacité de détecter ou non une anomalie. Les facteurs à considérer sont à analyser au cas par cas, en fonction de chaque contexte industriel.

Etape 1 : Définition du périmètre et des critères

Pour mettre en place une stratégie OPPERET, il est tout d’abord nécessaire de définir les périmètres (et donc les instruments qui les composent) puis les critères à prendre en considération pour chacun des périmètres retenus. Ces paramétrages sont issus de discussions entre les différents acteurs concernés par les instruments afin de tenir compte de tous les points de vue : besoin réel de l’utilisateur, gêne occasionnée par l’immobilisation du moyen, capacité des utilisateurs à détecter une anomalie, coût global des étalonnages…

Ce paramétrage se réalise facilement dans Optimu qui permet de définir le périmètre en fonction des domaines et famille de mesure ou en fonction du statut des appareils (instrument critique par exemple) puis de sélectionner les critères proposés dans le guide (Gravité des conséquences d’une mesure erronée, capabilité, dérive…). Il est également possible de créer des critères personnalisés spécifiques à votre entreprise.

A chaque critère sont associées une pondération que vous attribuez en fonction de l’importance du critère et une grille de notation comprise entre -2 et 2

Etape 2 : la notation des instruments

Une fois les périmètres et les critères définis, il convient de :

  • renseigner les paramétrages du calcul, à savoir les périodicités minimales et maximales acceptées
  • Puis de noter individuellement les instruments du périmètre, sur chaque critère retenu en s’assurant d’avoir une population statistiquement acceptable (si possible supérieure à 100 appareils).

Pour chaque critère, la base de notation doit être objective. Par exemple, pour le coût d’une intervention, « Pas cher », « Moyennement cher » et « Très cher » seront respectivement remplacés par « Coût inférieur à 100 € », « Coût entre 100 et 500 € inclus », « Coût supérieur à 500 € ». L’idée est de permettre à quiconque de noter, sans connaissance préalable du parc.

Une fois qu’un échantillon suffisant a été noté, la phase de calcul des périodicités optimales d’étalonnage de chaque instrument va pouvoir débuter. La mécanique OPPERET étant relativement complexe, nous ne la détaillerons pas ici. Dans Optimu, l’utilisateur va simplement choisir de mettre à jour les périodicités pour réaliser les calculs.

Etape 3 : Validation des périodicités calculées

Les calculs étant effectués, il convient de s’interroger sur la validité des périodicités affectées. Certains instruments peuvent voir leur périodicités fortement augmenter pour dépasser par exemple les 10 ans. Pour d’autres au contraire, la périodicité peut se réduire fortement pour atteindre par exemple 1 mois. Faut-il plafonner les périodicités ? Peut-on se contenter d’un étalonnage tous les 10 ans ou doit-on mettre en place des surveillances ? De même, plutôt qu’étalonner tous les mois, n’est-il pas plus utile de surveiller cet instrument.

En conclusion, cette méthode permet de hiérarchiser les instruments dans un périmètre, via une analyse objective et détaillée des risques associées aux mesures réalisées avec chaque moyen. Elle constitue ainsi une première étape relativement simple pour initier une démarche d’optimisation des périodicités d’étalonnage dans l’entreprise. Pour aller plus loin, elle pourra être complétée par la mise en œuvre des autres méthodes préconisées par la FD X 07-014 bientôt disponibles dans Optimu afin de prendre en compte l’étude de la dérive notamment.

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